Festiv'Arts

 

Automne 2008, je fais part d'un rêve...celui de créer un festival des Arts Plastiques sur la commune où je réside à Arros-Nay. Je rencontre dans un premier temps Virginie Lombardi (Présidente de l'A.P.E. de l'école du village) qui répond enthousiaste..."allons-y !"

Nous décidâmes de présenter le projet aux enseignantes de l'école d'Arros...la 1ère équipe est créée !

 

 

Mai 2009 : Festiv'Arts voit le jour...

 

 

 

Interview de l'Office de Tourisme du pays de Nay

 

A la veille de la 2ème édition de Festiv' Arts à Arros de Nay les 23 et 24 mai prochains, les derniers préparatifs mobilisent toute l'équipe des bénévoles. Les membres fondateurs de l'association "Chemins des Arts" ont accepté de nous livrer les raisons qui les amènent à se démener pour vous offrir ces deux journées magiques !

 

 

Le casting des organisateurs 2010 :

 

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  Virginie LOMBARDI

Présidente de Chemins des Arts

 

 

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Pierre BRIAND

Vice Président Chemins des Arts

Peintre Sculpteur

 

Marie-Claude Midot

 

 

 

Marie Claude MIDOT

Secrétaire adjointe Chemins des Arts

Bibliothécaire

 

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Isabelle ALIAS

Secrétaire Chemins des Arts, responsable "Prix artistes en herbe"

Enseignante maternelle PS/MS

 

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Véronique GAZDA

Trésorière Chemins des Arts

 

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Pascale DURAND

Trésorière adjointe Chemins des Arts

Directrice école maternelle Arros de Nay, enseignante CM

 

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Pascal DESPREZ

Responsable des relations avec les autres associations

Adjoint au Maire d'Arros de Nay

 

 

 

- Pourquoi avez vous décidé d'organiser Festiv’Arts ?

 

Pascale Durand :
Tout a commencé par un projet culturel proposé par l'Inspection Académique, avec l'intervention d'une artiste, Eliane Monnin et un partenariat avec la Minoterie à Nay.


Eliane Monnin est venue présenter son travail aux enfants de l’école d’Arros-Nay, puis elle les a patiemment accompagnés pendant plusieurs semaines sur les chemins de la création.

 

Les œuvres prêtées par l'artothèque de Nay sont venues animer les murs de l'école, elles ont été prêtées aux familles, tout un dialogue autour de l'art était né !

 

L'aboutissement du projet a été l'exposition à la Minoterie des œuvres réalisées par les enfants et ensuite, personne n'a eu envie d'arrêter là cette expérience.

Parents et enseignantes ont donc cherché comment poursuivre ce projet...Et c'est là que Pierre est arrivé...

 

Virginie Lombardi :

Pierre Briand est un papa d’élèves qui s’est installé à Arros de Nay l’an dernier. En septembre 2009, lors de l’assemblée générale de l’association des parents d’élèves, Pierre nous a dit qu’il était sculpteur et qu’il se proposait pour nous aider à monter un projet autour de l’art, qui puisse toucher les enfants.

 

Nous avons très vite échangé sur cette idée au sein de l’APE et sommes venus en parler aux enseignantes qui se sont montrées immédiatement enthousiastes.

 

Une équipe pilote, composée de parents d’élèves, d’enseignantes et de la bibliothécaire du village, s’est alors montée pour bâtir peu à peu ce qui allait devenir Festiv’Arts.

 

 

- Qu'est ce qui vous a motivé pour poursuivre avec cette 2ème édition ?

 

Pierre Briand :
Le succès populaire de la 1ère édition (plus de 1500 visiteurs et 255 participants aux ateliers pédagogiques) a donné très envie à l’équipe de renouveler cette belle expérience et de voir encore plus grand : plus d’artistes, de 21 artistes nous passons à 38, avec de nouveaux arts plastiques représentés : mosaïque, graff, calligraphie… La durée de la manifestation passe d’une journée à 2 jours de festivités (ce que nous souhaitons pérenniser, tous les dimanches et lundi de la Pentecôte).

 

Nous avons la volonté d’inscrire le festival dans la durée, pour qu’il devienne un véritable rendez-vous culturel en Vath Vielha.

Cette année, Festiv’Arts s’étend encore un peu plus dans le village d’Arros de Nay :  avec en plus de l’église, des salles paroissiales, de la Maison pour Tous et de la Mairie, l’école du village, la bibliothèque, un grand chapiteau de 200 m2, pour accroître notre surface d’exposition, et les rues du village, qui seront jalonnées de Totems, fil rouge de l’édition 2010.

 

Ces différents lieux autour des arts participent à faire découvrir, d’une part, l’art de manière didactique au plus grand nombre (ateliers pédagogiques proposés par les artistes, échanges avec les artistes travaillant sur place) et d’autre part, les charmes de notre petit village.

 


Pour donner un second souffle à la manifestation, nous avons voulu lui donner
un caractère évènementiel en lançant le concours « Artistes en Herbe » et le « Prix du Public » ouvert aux artistes autour du thème TOTEMS.

 

Faire de notre village, le temps du festival, un lieu de rencontres et d’échanges entre le grand public et les artistes. Avec la deuxième édition de ce festival populaire autours des arts plastiques, nous poursuivons notre but de « démocratiser » l’art et de le promouvoir en milieu rural.

 

- Qu’est-ce-qui vous démarque des autres manifestations culturelles ?

 

Isabelle Alias :

L’accès à l’Art en zone rurale n’est pas toujours aisé même en milieu scolaire alors que l’expérience de notre projet pédagogique nous a démontré que les enfants sont très sensibles aux contacts à la fois avec les artistes et leurs œuvres.

 

L’idée de partager cette expérience avec les écoles, collège et lycée des environs s’est donc imposée à toute l’équipe. Nous avons donc imaginé le prix « Artistes en herbe » qui récompensera les créations d’enfants, adolescents et adultes réalisées sur le thème TOTEMS.

Il nous a semblé intéressant de proposer un thème fédérateur qui permettra de se renouveler chaque année et qui sera l’occasion pour les artistes de présenter des œuvres ou des ateliers liés au thème.


La grande variété des ateliers gratuits est aussi un atout de Festiv’Arts avec plus de 45 ateliers dans des disciplines multiples et qui s’adressent à la fois aux enfants et aux adultes ! C’est une opportunité unique d’expérimenter en lien direct avec des artistes, des techniques aussi variées que la peinture, le pastel, le modelage, le vitrail d'art, l'aquarelle, la calligraphie ou même le graffiti.


Marie-Claude Midot :
L’approche de l’art par les livres, les albums illustrés pour le très jeune public est aussi l’une de nos spécificités. Avec des lectures à voix haute proposées aux enfants à partir de 2 ans, les tout petits découvrent aussi les arts graphiques à travers les illustrations des albums.

 

C’est un moyen pour eux de s’éveiller aux couleurs, aux formes, aux images et de développer leur imaginaire.


Virginie Lombardi :
La gratuité de l’entrée et de la participation aux ateliers est également un point primordial.

Eh oui, l’accessibilité passe aussi par le « porte-monnaie » !

 

C’est pourquoi nous avons également demandé aux artistes de proposer parmi leurs créations à la vente au moins 5 œuvres à moins de 50 €.

 

La grande majorité d’entre eux nous ont aussi fait don d’une œuvre.

 

Cela nous a permis de créer la Tombol’Arts, où chaque visiteur peut tenter de gagner l’œuvre de son choix pour 3 € le ticket !

 

Enfin, le fait de parler d’Art, de montrer l’Art de façon différente, décomplexée, de faire expérimenter le processus de création à un public large, souvent néophyte, dans un moment de partage et de convivialité nous confère une véritable identité et nous distingue de certaines manifestations artistiques parfois trop élitistes. Nous tenons à conserver l’ambiance chaleureuse de la manifestation et à nous adresser à tous, sans discrimination d’aucune sorte (toutes les salles d’exposition sont accessibles aux personnes à mobilité réduite).

   

 

- Pourquoi ici, à Arros de Nay :

 

Pascal Desprez : 

Il y a peu de projets culturels « de ce côté-ci » de la Plaine de Nay et toute initiative en ce sens est à encourager.


Au départ, le travail réalisé par les enfants de l'école d'Arros-de-Nay, encadré par les enseignants et une artiste, a rencontré un vif succès auprès de tous. Cette initiative a révélé que l'art contemporain peu intéresser un large public.


De là est née l'idée de Festiv'Arts et un groupe d'organisateurs s'est formé, puis a créé une association spécifique « Chemins des Arts », rassemblant toutes les compétences nécessaires au succès d'une manifestation comme celle-ci.


De par le succès de la première édition, cette manifestation peut être fédératrice au niveau des associations du village, voire au delà. L'association des parents d'élèves va s'occuper de la buvette lors de la seconde édition, les comités des fêtes prêtent du matériel, la bibliothèque du village participe également ainsi que l'association qui organise "Frissons à Bordères".


Lorsqu’autant d'associations se mobilisent avec succès, les élus doivent tout faire pour faciliter l'organisation de l'évènement et faire en sorte qu'il s'inscrive dans la durée.

 

- Cette manifestation est-elle amenée à s’inscrire dans le temps ? :

 

Isabelle Alias :

Notre désir est de pérenniser Festiv’Arts. L’édition 2010 va plus loin que celle de 2009 puisqu’elle se déroule sur deux jours pour permettre d’accueillir plus de visiteurs, plus d’artistes et de proposer plus d’ateliers. Les artistes seront plus disponibles pour échanger avec le public. Le thème de Festiv’arts 2011 sera proposé rapidement afin de permettre  au plus grand nombre de scolaires et d’amateurs de s’inscrire au « prix artistes en herbe ». Nous réfléchissons déjà à augmenter la surface d’exposition, peut-être dans des espaces privés du village, car cette année, nous n’avons pas pu accueillir tous les artistes qui le souhaitaient.

 

 Virginie Lombardi :
Pour permettre à Festiv’Arts de se poursuivre un peu sur l’année, nous avons mis en place un partenariat avec l’Établissement Français du Sang.

 

Ainsi, une bonne vingtaine d’œuvres d’artistes ayant participé à la manifestation, seront exposées en centre de transfusion sur 3 après-midi : à Bizanos le mardi 28 septembre 2010, à Poey de Lescar le jeudi 28 octobre 2010 et à Monein le vendredi 3 décembre 2010.

 

Cette idée est dans la droite ligne de celle de faire sortir l’art des lieux habituels pour l’emmener à la rencontre d’un autre public, en milieu plus rural.

 

 

- Votre objectif est-il de la rendre de renommée régionale ? Si oui, comment comptez-vous vous y prendre ?

 

Véronique Gazda :
L’objectif de rendre la manifestation d'ampleur régionale est une évolution logique, même s'il est encore un peu tôt pour avoir les idées claires à ce sujet.

 
Il est certain que notre territoire (Communauté de Communes de la Vath Vielha) est bien fourni en artistes mais il paraît inévitable que des artistes venant de plus loin (Pau, département des PA et au-delà) se joignent à eux dans les prochaines éditions (ce sera d'ailleurs déjà un peu le cas dès cette année).

 

De même, le nombreux public de l'année dernière ne venait pas que de notre territoire mais bien d'au-delà : Pau, Oloron, Tarbes, Landes...

Les pouvoirs publics ne s'y trompent pas car nous sommes soutenus par la Communauté de Communes, le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques et des contacts ont été pris avec le Conseil Régional. Ces derniers semblent bien engagés et nous laissent voir l'avenir avec optimisme.

 

Pierre Briand :
(contacter des artistes nouveaux, ouvrir à d’autres artistes plus éloignés, faire découvrir d nouveaux talents, renouvellement…)


Avant de parler de renommée régionale, il est utile de préciser que nous avons fixé certaines conditions pour la recherche de nouveaux talents. Ainsi, chacun des Festiv’Arts doit présenter au moins 30% d’artistes locaux (Plaine de Nay et périphérie).


Pour inciter le public à revenir chaque année, de nouveaux artistes sont choisis, en tentant de mettre aussi sur la scène de nouvelles disciplines artistiques : cette année mosaïque, graff et calligraphie sont à l’honneur.

 

Mais la nécessité de chercher au-delà des limites géographiques de la Plaine nous est vite apparue inéluctable. Nous avons cette année des artistes venant des Landes (vitrail) ou des Hautes-Pyrénées (sculpture métal, graff, peinture). Nous élargissons nos recherches au-delà de la Vath Vielha et du Béarn, dans un souci de renouvellement permanent mais aussi dans un souci d’ouverture. Dès l’année prochaine, nous mettrons en place la recherche de jeunes talents pour un « tremplin des jeunes créateurs » qu’ils soient locaux ou régionaux.

 

Virginie Lombardi :

Pour attirer de nouveaux talents et un public éloigné géographiquement, notre blog, que nous essayons d’animer toute l’année, est aussi un outil formidable. Nous comptons également sur le bouche à oreilles, qui, on le sait, est la meilleure des publicités.

 

 

 

- Quels arguments pour convaincre les personnes hésitantes de venir ?

 

Virginie Lombardi :
Nous pensons que chacun peut se retrouver dans les valeurs de Festiv’Arts : convivialité, partage, apprentissage, accessibilité.

 


Et ne serait-il pas dommage de se priver d’un vrai bon moment à passer en famille ou entre amis, où l’on peut se promener, faire de vraies découvertes, de belles rencontres, en prendre « plein les yeux », participer, et ce, à deux pas de chez soi et gratuitement ?

 

De plus, Festiv’Arts est un excellent moyen de faire découvrir l’Art de façon ludique, même aux plus jeunes. Les enfants présents l’an dernier peuvent témoigner : « c’était super ! » Et ils trépignent d’impatience de participer à nouveau.